Programme double - Le Wilder

18. 19. 20 OCTOBRE 19H30

21 OCTOBRE 16H

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RENCONTRE AVEC LES ARTISTES ET TABLE DE LIVRES LE 19 OCT.

1re pièce - 50 minutes

Thierry Huard

WE CAN DISAPPEAR YOU

WE CAN DISAPPEAR YOU est une performance immersive à cinq interprètes. Inspirée par l’œuvre picturale de l’artiste juif-américain Leon Golub, elle dissèque notre humanité afin d’en éclairer ses recoins les plus sombres. Dans un amalgame de vêtements d’armée, d’images d’actualité, de techniques de bondage et de jeux de masques, cette création traite des rapports et des dynamiques de pouvoir entre individus et groupes d’individus. Par une approche sculpturale, texturale et méthodique, les corps s’y transforment au fil de leurs interactions.

Veuillez noter que cette pièce contient des effets stroboscopiques et que le public sera debout. 

Chorégraphe, costumier et scénographe Thierry Huard

Interprètes Angie Cheng, Karina Iraola, Silvia Sanchez, Andrew Turner, Simon Vermeulen

Compositeur Lucas Paris

Concepteur lumière et scénographe Paul Chambers

Répétitrice Corinne Crane-Desmarais

WE CAN DISAPPEAR YOU est un projet de performance créé par Thierry Huard, en collaboration avec les artistes associés. Inspiré par l’oeuvre picturale de l’artiste américain, Leon Golub, il dissèque l’humanité pour en faire une lecture de sa partie la plus sombre. WE CAN DISAPPEAR YOU est un amalgame de vêtements d’armée, d’images d’actualité, de techniques de bondage et de jeu de masques qui traite des rapports et des dynamiques de pouvoir entre individus et groupes d’individus. Par une approche sculpturale, texturale et méthodique, les corps s’y transforment au fil leurs interactions avec les autres et leur environnement.

Diplômé de l’EDCM en 2008, Thierry Huard est un chorégraphe émergent montréalais qui a su se démarquer par sa vision artistique distincte. Depuis son entrée dans le monde professionnel, il s’est impliqué dans plusieurs évènements locaux et a présenté à maintes reprises son travail chez différents diffuseurs de la métropole. Son répertoire compte une douzaine de pièces, dont GENESIS, acclamée par le public et la critique. Au cours des années, son travail a été supporté par plusieurs institutions dont l’Action Culturelle du Cirque du Soleil, le CALQ, Circuit-Est, l’EDCM, le Studio 303, Tangente et l’Usine C. Thierry s’intéresse à la manière dont les vestiges de rituels anciens affectent les mœurs de notre société contemporaine. À partir d’un processus d’improvisation, il cherche à mettre en lumière une mémoire ancestrale enfouie au plus profond de l’être.

Karina Iraola est passée quelques temps par l’École de danse contemporaine de Montréal. Elle poursuit ensuite sa formation d’interprète à travers divers stages de danse contemporaine, de flamenco et de théâtre aux Ateliers Danielle Fichaud, à l’école L’ARIA en Corse, aux ateliers René Gagnon formation d’acteur. Elle a dansé, entre autres, pour Rae Bowhay, Pierre Lecours, Patricia Iraola, Manon Oligny, David Pressault, Lynda Gaudreau, Brice Noeser, Lara Kramer, la compagnie Mandala Sitù, Aurélie Pédron, Amélie Rajotte, et le dramaturge et metteur en scène Hanna Abd El Nour. Aussi, elle a l’occasion de créer des pièces chorégraphiques présentées au Studio 303, au festival Vue sur la relève et à Tangente. Elle entreprend en 2013 sa maîtrise en danse, mémoire création, à l’Université du Québec à Montréal. Elle a participé, comme interprète-créatrice, à la recréation de la pièce A-Action de l’Abécédaire d’Andrée Martin.

Silvia Sanchez est née à Genève, en Suisse, de parents italiens et espagnols. Vers l’âge de 7 ans, elle entame des cours de danse classique et poursuit ceux-ci jusqu’à l’âge de 12 ans. Elle intègre ensuite le programme sport-étude de la filière pré-professionnelle du Conservatoire de Genève. En parallèle, Silvia s’adonne à différentes disciplines – le chant, le théâtre, la musique – ainsi qu’à divers styles de danse – la claquette, le flamenco, le cabaret. Elle découvre la danse contemporaine par le biais de stages au Conservatoire et au Ballet Junior de Genève, où elle a la chance de travailler entre autres avec Jos Baker, Ken Ossola et Odette Hughes (Wayne McGregor). En 2015, Silvia s’installe à Montréal et commence sa formation à l’École de danse contemporaine de Montréal. Durant trois ans, elle côtoie différents artistes qui changent profondément sa perception de la danse, tels que Bernard Martin, Marc Boivin, Jamie Wright, Neil Sochasky, Linda Rabin, Sophie Corriveau et Lucie Boissinot. Elle interprète durant ces trois ans les œuvres d’Annie Gagnon, Sophie Corriveau, Sarah Dell’Ava, Andrew Skeels, Harold Rhéaume, Victor Quijada, Helen Simard, Lucy May, Mélanie Demers et Manuel Roque. Silvia est remplie de détermination et n’a pas peur de prendre le chemin que ce métier implique; elle préfèrera toujours le risque à la passivité.

En laissant ses études en histoire et philosophie derrière lui, Andrew Turner est accepté, de façon inexplicable, au département de danse à l’Université Concordia en 2001. Comme interprète, il danse pour Marie-Julie Asselin, Marie Béland, Deborah Dunn, Milan Gervais, Sasha Kleinplatz, Pierre-Paul Savoie et d’autres, à Montréal et à l’étranger. De 2011 à 2013, il se joint à l’équipe de O Vertigo à temps plein. Présentement, il participe à la création de Fluid Grounds de Par B.Leux (FTA 2018). Son travail Duet For One Plus Digressions (2008) a reçu plusieurs prix (Prix OQAJ, Prix OQWBJ) et a été présenté en trois langues au Québec et à l’international. Now I Got Worry, présenté à Tangente en 2010, a également été encensé par le public et les médias. En 2014 il présente Speeds and Slownesses 1a, commandé par le Ottawa Dance Directive, et en 2015, il présente A Standard of Measure, Except Not Really. Depuis 2013, il poursuit sa maitrise en danse à l’UQAM.

Simon Vermeulen étudie en arts visuels (Collège Jean-de-Brébeuf, 2008) puis en danse contemporaine (École de danse contemporaine de Montréal, 2011). Passionné par une variété d’autres formes d’art, il participe à un stage intensif de théâtre (The New York Conservatory for Dramatic Arts, États-Unis, bourse d’étude, 2011), étudie le chant (London Tech Music School, Angleterre, 2014) et la scénarisation (L’inis, bourse d’excellence Louise-Spickler, 2016). Il fait ses débuts en tant que chorégraphe pour l’écran et producteur exécutif dans son court métrage solo Der Untermensch (2013), notamment en nomination pour meilleur court métrage canadien au Festival International du Film de Toronto et représenté par Téléfilm Canada au Festival de Cannes. Il travaille présentement à son deuxième court métrage multidisciplinaire.

Artiste émergent dans le domaine des arts numériques et de la musique électronique, Lucas Paris fabrique des instruments numériques depuis plus d’une décennie, avec pour but de sculpter des constructions sonores et lumineuses intangibles en temps réel. Il a étudié la musique et la fabrication d’instruments numériques à l’Université de Montréal. Alliant une approche artistique mûrement réfléchie et profondément expressive à la conception d’instruments modulaires et de réseaux de synthèse numérique high-tech, Lucas Paris crée de nouvelles formes de performance audiovisuelle, à la fois multisensorielles, immersives et émouvantes. En tant que membre des projets Quadr et Betafeed, et dans le cadre de ses projets personnels Antivolume et Array, il s’est produit à MUTEK MTL 2017/2016/MX 2017 et MUTEK ISEA Vancouver 2015, Akousma 2016, la BIAN 2014 et 2016, et TIES 2015. En résidence à l’Eastern Bloc à Montréal en janvier 2015 ainsi qu’à la VYV Corporation en janvier 2018, il est artiste invité en résidence au Milieux Institute de l’Université Concordia depuis septembre 2017 et membre du centre artistique Perte de Signal.

Paul Chambers est concepteur, professeur, et co-directeur artistique pour le collectif CHA.  Son intérêt et sa collaboration à de nouveaux projets chorégraphiques ont toujours stimulé son parcours artistique. Depuis 2007, notamment avec le studio 303, il anime des ateliers pédagogiques destinés aux artistes qui voudraient approfondir leurs connaissances sur la conception lumière. Paul est aussi chargé de cours à l’Université Concordia. De 2008 à 2013 Paul assume la direction technique à Tangente. Ses collaborations incluent: Public Recordings, Amanda Acorn, Dorian Nuskind-Oder, Catherine Lavoie Marcus et Priscilla Guy, Maria Kefirova, Katie Ward, Parts+Labour_Danse, Lara Kramer Dance et Destins Croisés.

Détentrice de deux diplômes d’études collégiales en danse (Collège Montmorency – 2006 et L’école de danse contemporaine – 2009), Corinne Crane-Desmarais s’implique dans de nombreux projets en tant qu’interprète au sein des compagnies Maribé-sors de ce corps, Mayday et Compagnie de Brune, et auprès de chorégraphes de la relève comme Caroline Dusseault, Raphaelle Perreault, Andrée-Anne Ratthé et Sarah-Ève Grant. Elle a travaillé également avec les collectifs in-situ Atypique le collectif et Ballet de ruelles. Artiste polyvalente, elle se consacre également à l’enseignement de classes techniques à l’École de danse contemporaine de Montréal et agit à titre de directrice des répétitions dans les projets de Thierry Huard, Nate Yaffe et Anne-Flore de Rochambeau. Elle a aussi oeuvré dans le milieu de la musique populaire à titre d’interprète-chorégraphe et de metteure en scène. En périphérie, elle explore le chant choral, la batterie et agit comme DJ (Janime Jeanine), ce qui lui permet une aisance pour voguer dans diverses rôles artistiques. Corinne a un souci de démocratiser la danse contemporaine et c’est ce qui motive ces projets présents et futurs.

2de pièce - 18 minutes

Arkadi Zaides (Biélorussie / Israël / France)

Capture Practice (2014)

En 2013, Arkadi a eu accès aux archives vidéo de B’Tselem, le Centre d’information israélien pour les droits de la personne dans les territoires occupés, qui contiennent des milliers d’heures d’images captées par des Palestiniens. Cette installation composée de deux projections synchronisées examine l’influence somatique de l’occupation sur le corps de ceux qui la dirigent, Arkadi imitant leur gestuelle. Même si son attention est fixée exclusivement sur les Israéliens, les mouvements, les voix, et les perspectives des Palestiniens derrière la caméra sont présents et guident notre perspective.

Production Institut des Croisements

Chorégraphe Arkadi Zaides

Archives Les bénévoles du Camera Project de B’Tselem, le Centre d’information israélien pour les droits de la personne dans les territoires occupés: Ahmad Jundiyeh, Issa Amro, Abd al-Karim J’abri, Abu Ayesha, Raed Abu Ermeileh, Iman Sufan, Mu’ataz Sufan, Mustafa Elkam, Oren Yakobovich

Vidéographe Amir Bornstein

Consultants vidéo Effi & Amir

Conseillère artistique Katerina Bakatsaki

Une commande du Petach Tikva Museum of Art (IL)

Arkadi Zaides, chorégraphe, né en 1979 en Biélorussie, a immigré en Israël en 1990. Il travaille actuellement en Israël et en Europe. Arkadi est titulaire d’une maîtrise en chorégraphie de l’École de théâtre d’Amsterdam. Il s’est produit dans plusieurs troupes israéliennes, dont la Batsheva Dance Company et la Yasmeen Godder Dance Group. Il a entamé une carrière indépendante en 2004. À travers ses projets, Arkadi aborde des questions sociales et politiques, sous l’angle du conflit israélo-palestinien tout d’abord, puis dans le contexte européen actuel. La pratique artistique d’Arkadi a pour but de susciter un débat critique, utilisant le corps comme médium à travers lequel les questions sociales et politiques trouvent leur expression la plus poignante.