Programme double - Le Wilder

24. 25. 26 JANVIER 2019 - 19H30

27 JANVIER 2019 - 16H

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RENCONTRE AVEC LES ARTISTES ET TABLE DE LIVRES LE 25 JANVIER

En coprésentation avec
L'ordre des pièces peut être modifié sans avis préalable.
1re œuvre - 60 minutes

Amélie Rajotte

La possibilité d’une tragédie

Dans une pièce blanche, deux danseuses posent des gestes lents à l’intérieur d’un module de huit pieds de diamètre transformé en jardin. Un dispositif sonore filtre les fréquences captées par des électrodes reliées aux plantes. À partir de ces éléments, une musique ambiante mélodique est produite en direct, des sons organiques, mais aux textures étranges. Encerclant l’action, nous plongeons dans une expérience sensorielle, immersive, contemplative. En ressortent notre rapport avec notre environnement immédiat, notre désir de tout contrôler et la beauté sublime décelée dans ce qu’il y a de plus petit. Alors que les plantes envahissent la scène, on peut se poser la question: la nature serait-elle plus intelligente que l’humain?

Direction artistique Amélie Rajotte

Création et performance sonore Nelly-Ève Rajotte

Création et performance Angie Cheng, Jessica Serli

Visuel Alexandre Pilon-Guay

Conseils horticoles Jasmine Kabuya-Racine

Direction technique Mélanie Primeau

Construction module (scénographie) Atelier Morel-Leroux

Création olfactive Julie Simard Jones

Remerciements Marie-Philippe Santerre, David Kristian, Jason H.J. Lim, Lorganisme, Florence-Delphine Roux, Heidi Nydegger

Soutien financier Conseil des arts du Canada

Commanditaires Miss Boon boutique végétale, Bar à plantes MTL

La création de La possibilité d’une tragédie a bénéficié d’une résidence à la Maison de la culture du Plateau-Mont-Royal, membre du réseau Accès culture, partenaire de Tangente.

La possibilité d’une tragédie est une performance sonore et chorégraphique au cœur d’un oasis de plantes. Elle conjugue la danse, le son et la lumière dans une œuvre immersive où les sens (vue, ouïe, odorat) du spectateur sont stimulés grâce à l’installation scénique et sonore, et à la performance des interprètes. Le son est généré grâce aux fréquences électriques émises par le corps humain et les plantes, et les manipulations des performeuses sur celles-ci. Il se produit ainsi une transformation du paysage de l’installation scénique et du son. Par l’entremise d’un jardin, la pièce représente la relation parfois harmonieuse et parfois chaotique entre l’humain et son environnement. Elle évoque comment les deux se transforment et s’adaptent l’un à l’autre – une relation poreuse et fragile qui se révèle lentement à travers les corps des performeuses. Ce monde végétal finit par devenir une extension de leurs désirs et émotions. Comme un idéal qui menace de s’écrouler à tout moment.

Amélie Rajotte œuvre en danse contemporaine à titre de chorégraphe, d’interprète et d’enseignante. Elle a signé entre autres les pièces Tenir debout (2009), The Squirrel and the Mirror (2011), Carnaval (2014) et Bernard Remix (2015). Elle a obtenu en 2017 la résidence chorégraphique du CALQ à Fabrik Potsdam en Allemagne. En parallèle de ses propres créations, Rajotte a collaboré en tant qu’interprète à divers projets de performances, recherches et créations dont ceux de Karine Denault, Sylvain Émard (SMC), Lynda Gaudreau, Sarah-Ève Grant-Lefebvre, Hélène Langevin, Karina Iraola, Lara Kramer, Normand Marcy, Brice Noeser, Pierre-Paul Savoie et Jessica Serli. Elle est diplômée du CNR de Grenoble et du Cefedem de Normandie. Dans le cadre de ses formations, elle a notamment travaillé avec Nadine Beaulieu, Dominique Boivin, Sylvain Groud, le Quatuor Albrecht Knust et Bruno Meyssat. Elle détient également une maitrise du Département de danse de l’Université du Québec à Montréal et est membre cofondatrice de Lorganisme.

Après un baccalauréat en histoire de l’art, Nelly-Ève Rajotte entreprend un diplôme de premier cycle à l’École des arts visuels et médiatiques (UQAM), formation qui se solde par l’obtention d’une maîtrise en 2006. Outre de nombreuses expositions en sol québécois – à la SAT, la Fonderie Darling, Parisian Laundry, Occurrence, Clark, L’Oeil de Poisson, Optica – ses œuvres ont été diffusées dans plusieurs festivals à travers l’Europe, de même qu’en Russie et au Mexique. Elles ont également été diffusées dans plusieurs festivals au Canada (MUTEK, Antimatter Underground Film Festival, Festival International du film sur l’art) ainsi que dans plusieurs festivals à travers le monde tels que International short film festival of Berlin and Official Selection Transmedial.08 Berlin (Allemagne), Otherworldly, Manchester UrbanScreens (UK), EXiS2007 (Corée), Moscow International Film Festival and Finnish Contemporary Art Fair, Taide08. Artiste multidisciplinaire, Nelly-Ève Rajotte œuvre au confluent de la performance, de la vidéo et de l’installation, et est reconnue entre autres pour ses projections monumentales.

Originaire d’Ottawa, Angie Cheng a étudié la danse au Canterbury Arts High School et est diplômée du Département de danse de l’Université Concordia. Depuis 12 ans, elle collabore activement avec la communauté de la danse de Montréal. Elle a travaillé avec David Pressault Danse, MAYDAY/Mélanie Demers, Wants & Needs Danse/Sasha Kleinplatz, Lara Kramer Danse, Thierry Huard, Tedd Robinson et Nate Yaffe. Angie travaille actuellement avec Amélie Rajotte, Kate Nankervis et Ame Henderson, développe un nouveau projet solo avec James Gnam, et participe à une œuvre en collaboration avec Chi Long et Winnie Ho. Elle est membre du collectif Cool Cunts, fondé en 2017.

Certifiée de LADMMI (l’École de Danse Contemporaine de Montréal) en mai 2005, Jessica Serli est active dans le milieu montréalais de la danse contemporaine à titre d’interprète, chorégraphe et directrice des répétitions. On l’a vue notamment dans de nombreux projets chorégraphiques dirigés par Milan Gervais/Human Playground, Line Nault, Danse Carpe Diem/Emmanuel Jouthe, Audrey Bergeron, Amélie Rajotte, Bouge de là/Hélène Langevin, Normand Marcy, Jacques Poulin-Denis/Grand Poney, PARTS+Labour Danse, Andrew Turner et Estelle Clareton. En parallèle à sa carrière d’interprète, elle s’intéresse à la direction de répétition et à l’assistance à la chorégraphie. Elle compte parmi ses collaborateurs: Annie Gagnon, Alan Lake Factori(e), Collectif Arielle & Sonia, Bourask Floor Ryder and Tonik, Ian Yaworski & Philippe Meunier et Esther Rousseau-Morin & Sylvain Lafortune. À titre de chorégraphe, elle a signé -40 Degrés (Danses Buissonnières, Tangente, 2005), Entre-Deux (Résidence du Studio 303, 2008), La Fièvre (Piss in the pool, 2013), Petite faille (La petite scène, Québec, 2015) et Faille: deux corps sur le comptoir (Tangente, 2016; OFFTA, 2017; Accès Culture, 2018). Fascinée par ce qui est caché et contenu, elle tente à travers ses recherches et ses créations, de dépouiller le corps de ses conditionnements pour faire éclore l’identité de l’être. Elle développe une gestuelle sensible reflétant les mécanismes inconscients qui caractérisent nos interactions en explorant le corps affecté (chargé, sensible, fragilisé), celui qui est du domaine des sensations, des émotions et des énergies (vitales et viscérales).

Diplômé de l’option-théâtre du Collège Lionel-Groulx en 2003, Alexandre Pilon-Guay s’est rapidement associé au milieu de la danse de Montréal. Il a collaboré avec les chorégraphes Virginie Brunelle, Mélanie Demers, Frédéric Gravel, Antonija Livingstone, Frédéric Tavernini, Nicolas Cantin, Lynda Gaudreau, Clara Furey, Jacques Poulin-Denis, Catherine Gaudet ainsi que la compagnie de danse Pierre-Paul Savoie. Il a participé pendant plus de dix ans à l’élaboration des spectacles du chorégraphe Dave St-Pierre, dont les créations ont été vues à Montréal et à travers l’Europe. Au théâtre, Alexandre a travaillé avec Alice Ronfard, Jérémie Niel, Claude Poissant, Catherine Vidal, Patrice Dubois, Sylvain Bélanger, Martin Faucher, Emmanuel Schwartz, Olivier Choinière et Brigitte Haentjens. En 2017, il relevait de nouveaux défis avec l’artiste Clara Furey en créant une œuvre pour l’exposition sur Leonard Cohen A Crack in Everything / Une brêche en toute chose présentée au Musée d’art contemporain de Montréal.

Jasmine Kabuya-Racine travaille comme horticultrice, mais aussi comme journaliste horticole et traductrice dans des magazines québécois (Fleurs Plantes Jardins, Coup de pouce, Naître et grandir). Elle est reconnue pour Je suis au jardin un blogue bourré de ressources et d’articles sur le jardinage et le monde végétal. Ce site régulièrement mis à jour existe depuis 2008. En 2013, elle a collaboré à l’écriture du guide Le potager urbain, disponible gratuitement en ligne. Récemment, elle a été gestionnaire d’un projet d’aménagement comestible au sein de sa communauté: la création du sentier Gisèle-Guérin-Rémillard qui a été finaliste du prix David-Suzuki 2016.

2de œuvre - 18 minutes

Aliah Schwartz & Guillaume Loslier-Pinard

No Need For Blue Jeans Here

Des objets récupérés composent un paysage absurde: un vieil abri pour automobile, des pierres, des plantes mortes, de la terre, un tuyau d’arrosage, une boite à outils. Deux personnes créent un écosystème comportant différents cycles de vie, exploitant autant des éléments naturels que des objets synthétiques qui prendront des centaines d’années pour se décomposer. L’une porte un pot de fleurs sur la tête tandis que l’autre parait fragmentée à travers le paysage. Une esthétique environnementale insolite et ludique.

Chorégraphie et interprétation Guillaume Loslier-Pinard, Aliah Schwartz

Éclairages et scénographie Darah Miah

À travers leur collaboration artistique, Guillaume Loslier-Pinard et Aliah Schwartz s’intéressent à l’idée d’une absurdité inhérente à la réalité. En utilisant le mouvement, le son et les objets, ils créent un monde où la frontière entre l’humour et la tragédie est mince, et où le banal est souvent à l’avant-garde. Leur centre d’intérêt réside dans les moments d’entre-deux: la fin et le début d’une performance, la préparation et le repos, et les petits rituels de la vie quotidienne. Les pratiques combinées de Loslier-Pinard et Schwartz incluent l’art visuel, le théâtre physique, la musique, la danse, la marionnette et les arts martiaux, dans lesquels ils puisent pour créer leur travail collectif.

Aliah Schwartz est une artiste originaire de la vallée Annapolis en Nouvelle-Écosse. Elle a suivi des formations intensives en création de danse contemporaine, en arts visuels et en théâtre de marionnettes, tout en créant et en performant à Montréal et en Nouvelle-Écosse. Son travail a été présenté, entre autres, à Tangente, au Festival ZH, à Quartiers Danses, au Festival St-Ambroise Fringe de Montréal et au Kinetic Studio. Aliah a reçu le Canada Games Young Artist of Excellence Award du Nova Scotia Talent Trust en 2015.

Avant de devenir chorégraphe, Guillaume Loslier-Pinard voyage autour du monde, travaille comme réalisateur pour les Nations Unies au Brésil, et comme soldat dans la réserve des Forces Canadiennes. Il complète par la suite un baccalauréat en danse contemporaine à l’Université Concordia, où il obtient le Contemporary Dance Prize. Il a chorégraphié dans plusieurs festivals et lieux de diffusion, entre autres Tangente, Quartiers Danses, Bouge d’Ici, festival ZH à Montréal et Kinetic Studios à Halifax. En tant que danseur, il a aussi travaillé au Canada et au Royaume-Uni pour la compagnie Casson and Friends. Il pratique plusieurs arts martiaux (aikido, karate, jiu-jitsu), le théâtre physique et s’intéresse au travail de partenaire et aux techniques d’improvisation en danse.