Critique CD: ACDC - Black Ice


Mardi, 13 janvier 2009 14h00 par Sorstu.ca
Est-ce un crime de répéter une formule à répétition si celle-ci s’avère efficace? Si oui, AC/DC plaiderait sans doute coupable… et il recommencerait aussitôt.

Après tout, tout le monde connaît bien AC/DC et sait un peu à quoi s’attendre de la bande qui fait carrière depuis plus de trente ans sur la même énergie brute. Alors on lévite, ou on évite. C’est un crime sans victime.

C’est donc sans surprise que le groupe dépose sur les tablettes des disquaires un album à son image, solide, robuste et sans détour. Comme pour l’ensemble de sa discographie, AC/DC sert avec Black Ice un pied de nez au rock sophistiqué, aux artistes chochottes et aux mélomanes branchés en respectant sa bonne vieille formule imperméable aux ravages du temps.

Black Ice est tout ce qu’il y a de plus typiquement AC/DC: des boucles de guitares électriques simples, efficaces et mordantes, des solos entraînants, une batterie qui bat la cadence sur les mêmes modèles qu’au cours des années 1980 et bien sur, la voix éreintée de Brian Johnson qui n’a pas vieilli d’une miette.

Il ne faut pas chercher de midi à quatorze heures pour tenter de trouver de profondes significations aux textes que les frères Young lui mettent en bouche. C’est sans doute pour cette raison que la pochette de Black Ice – aussi sobre que possible, mais tout de même offerte en trois couleurs d’écriture différentes! – ne contient aucune parole. On ne manque pas grand-chose de toute façon : il est question, ici, de faire la fête et de vendre son âme au diable pour le rock’n’roll. Tout ça évoqué avec des images de «cieux en feux», de «train rock’n’roll» et, bien entendu, de femmes fatales.


Contexte favorable

Il faut dire que le vent n’avait pas autant soufflé dans le dos d’AC/DC depuis la fin des années 1980. Avec Metallica qui refait surface et la panoplie de retours en selle d’anciens groupes issus des années du «hair metal», le «hard rock» a la cote. AC/DC représente la base même de ce courant.

N’ayant visiblement pas pris une ride, la formation australienne risque d’écouler beaucoup d’exemplaires de cet album, qui ravira les plus mordus et continuera de repousser les détracteurs.

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Source: Sorstu.ca