Ne vous y méprenez pas : ce n’est pas un album de Noël que nous propose Isabelle Boulay mais bien un album « d’hiver ». Pas de cantique mille fois entendu, pas de clochettes et oui, il sera encore convenable d’en écouter le contenu une fois le début janvier arrivé. Le temps grisâtre s’y prêtera même encore mieux, sans doute.
Car le titre ne ment pas : ces onze Chansons pour les mois d’hiver forment un disque réconfortant et chaleureux. Souvent égayant et parfois touchant, ce disque léger profite de la simplicité des arrangements et du ton spontané et posé de la chanteuse pour véhiculer de jolis sentiments, sans trop de fioriture.
L’interprète préférée des Québécois s’offrent de belles relectures de chansons rendues populaires par d’autres artistes, réunies par le thème hivernal.
Une seule chanson déroge à cette règle : la chanson titre, signée Steve Marin. Paradoxalement, c’est sans doute le titre qui ressemble le plus au répertoire antérieur d’Isabelle Boulay.
Pour le reste, la belle rousse s’offre Feignez de dormir et Je reviens chez nous de Jean-Pierre Ferland, Hors Saison de Francis Cabrel, Schefferville, le dernier train de Michel Rivard, Marie-Noël de Claude Gauthier, toutes interprétées avec une aise naturelle.
Plongeon dans la langue de Shakespeare
Isabelle Boulay se lance également dans une rare interprétation anglophone : celle du célèbre Tennessee Waltz, maintes fois repris par des artistes country au fil des ans.
Une adaptation française de la Ballad of the Absent Mare de Leonard Cohen, rebaptisée La Ballade du chien-loup, s’ajoute bien à l’ensemble.
Évidemment, les détracteurs dénonceront sans doute la propreté de l’ensemble, ainsi que la présence même d’une ixième compilation de reprises. C’est pourtant là le rôle d’une interprète, et Isabelle Boulay, à son meilleur, maîtrise bien ce genre d’entreprise.
Moments forts:
Chanson pour les mois d'hiver, Hors-Saison, La Ballade du chien-loup, Le Patineur
Moments moins forts:
L'amitié, Déranger les pierres
Cote: