Critique CD: Them Crooked Vultures -Them Crooked Vultures


Jeudi, 19 novembre 2009 16h06 par Sorstu.ca
Them Crooked Vultures est l’appellation attribué à ce projet conjoint du guitariste et chanteur Josh Homme (Queens of the Stone Age), du batteur Dave Grohl (Foo Fighters) et du bassiste John Paul Jones (Led Zeppelin).

Si vous lisez toujours après ce premier paragraphe, les chances sont que vous ne soyez pas déçu de ce premier album éponyme.

Sans surprise, l’album ressemble à un parfait mélange entre les trois formations qui ont rendus leurs membres célèbres, c’est-à-dire un rock « boogie » lourd, avec de gros riffs distorsionnés comme élément principal, de légères tendances progressive et psychédélique, ainsi que quelques éléments blues ici et là.

Côté Queens of the Stone Age
Avec Josh Homme comme guitariste et chanteur, il ne faut pas se surprendre de la place qu’occupe le son QOTSA dans l’ensemble. Une écoute rapide pourrait même porter à confondre les deux projets.

Les rythmes « stoner rock » abondent («Spinning In Daffodils », «No One Loves Me & Neither Do I»), alors que d’autres comme «Interlude with the ludes» et «Warsaw or the First Breath You Take After You Give Up» sentent l’effet de narcotiques à plein nez.
 
Côté Foo Fighters
Si un disque aussi chargé en «fuzz» perce l’oreille et s’accroche au cerveau aussi facilement, c’est sans doute grâce aux talents de mélodiste de Dave Grohl, qui tient pourtant le rythme ici (comme dans les bonnes années de Nirvana ou sur l’album « Songs for the Deaf » de Queens of the Stone Age où Grohl était venu prêter main forte à son pote Homme)

On ne peut toutefois pas douter de l’influence de Grohl sur le refrain de «Mind Eraser, No Chaser» et «Dead End Friends », deux des pièces qui s’apprivoisent le plus rapidement.
 

Côté Led Zeppelin
Le blues sous-jacent (ou parfois même ostensible) de titres comme « Warsaw Or the First Breath You Take After You Give Up», « New Fang» et « Scumbag Blues » (qui contient également un clin d’oeil évident à Herby Hancock) proviennent sans doute du bagage de John Paul Jones.

Ajoutez à tout cela une production de type «tonne de briques», signée Alan Moulder (Nine Inch Nails, Smashing Pumpkins, A Perfect Circle, Blonde Redhead), ainsi qu’un plaisir en studio qui est presque palpable à l’écoute du disque et vous avez tous les ingrédients réunis pour une galette rock moderne efficace.  
 

Moments forts
No One Loves & Neither Do I, New Fang, Calligulove, Gunman (une petite touche de disco?)

Moments moins forts
Elephants (incantation « zeppelinesque » excessive), Bandoliers, Reptiles

Cote:

Source: Sorstu.ca